mardi 2 avril 2013

Qui a dit "République irréprochable" ?

Mardi 2 avril 2013 :
 
Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, DSK, Dominique de Villepin, Jean-Noel Guerini, Jean Tiberi, Gaston Flosse, Eric Woerth, Jérôme Cahuzac, j’en passe et des meilleures  ...
La “République irréprochable” réclamée par Nicolas Sarkozy en 2007, vantée par François Hollande en 2012 est bien loin.

Comme pour la mise en examen de Nicolas Sarkozy, l’aveu de Jérôme Cahuzac déchaine la classe politique française qui n’a toujours pas compris, malgré les quelques affaires cités plus haut, qu’elle a tout intérêt à  se montrer responsable  plutôt que de jeter de l’huile sur un un feu qui est déjà hors contrôle. 

Je crois que question “République irréprochable” personne ne peut dire quoi que ce soit sur ce sujet là et tous le monde, a intérêt à faire attention à ce qu’il dit. Car, dans l’état actuel de l’opinion publique, ce que les français retiennent, ce n’est pas l’argumentaire déployé par l’un ou l’autre camps mais le fait que “tous les politiques sont ridicules car ils reprochent aux autres ce qu’ils font eux-même”.

Et de rejeter sur la classe politique dans son grand ensemble, du FN au PDG en passant par tous les autres partis, le climat délétère qui mine la France.
Et de rejeter sur la classe politique dans son grand ensemble, du FN au PDG en passant par tous les autres partis, la crise sociétale que traverse notre pays.
Et de reprocher à l’ensemble de la classe politique son impuissance, sa corruption, son manque de discernement, son égoïsme et surtout de penser à son compte en banque avant l’intérêt de la France !

Enfin ce qui m’interpelle beaucoup plus, voire même le plus, c’est la démarche de Jérôme Cahuzac, typiquement anglo-saxonne qui tranche avec nos comportements et notre code “éthique” : en France, en bon franchouillard, on nie même le nez dans sa propre m***.  Après l’affaire DSK, un nouvel avant-gout de ce qui nous attend dans quelques années ... que dis-je, quelques mois à mon avis.

Malheureusement, ce dernier rebondissement va faire du dégât au sein de notre démocratie et pour tous les politiques quel qu’il soit, il va y avoir un avant et un après “2 avril”.  

Comment, dans les allées du marché dominical, quand on va se trouver devant un citoyen que nous allons tenter d’aborder, va t’on pouvoir dire “nous sommes irréprochables”, “voter pour nous parce que nous ne sommes pas pareil” et surtout qui va nous croire ?

A méditer !