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Mardi 26 février 2013 :
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Je ne suis pas enseignant
encore moins un spécialiste des rythmes scolaires. Je ne prendrais donc pas
parti sur les débats qui agitent actuellement le monde enseignant sur ce sujet.
Doit-on passer à la semaine des quatre jours et demi ?
Doit-on disposer de six
semaines de congés estivaux ?
Je ne le sais.
Mais ce que je sais, c’est
trois constatations générationnelles et la réponse à une question d’histoire sociale
Lorsque j’étais gamin, j’allais
à l’école le samedi matin et le jeudi était jour de repos.
Mon père a vu ses vacances d’été
commencer le 15 juillet et durer jusqu’au 30 septembre.
Mon grand-père racontait qu’il
partait en congé scolaire à la fin juillet jusqu'à mi octobre.
Alors, à quel moment et
pourquoi ces rythmes ont été bouleversés ?
Tout simplement avec l’arrivée
des congés payés en 1936 et des gens partant en vacances dès le 1er
juillet, entrainant des écoles désertés durant la première quinzaine de juillet
puis avec le déclin de la paysannerie française qui n’avait plus besoin des
enfants pour les moissons de septembre.
Donc, au lobby de l’agriculture
avant-guerre a succédé le lobby du tourisme.
Pourtant, dans mon esprit,
aucun et je dis bien « aucun » de ces lobbies n’a le droit à la parole
sur les rythmes scolaires. Les rythmes scolaires doivent être établis pour le
bien de l’enfant et son épanouissement et non pour remplir le tiroir-caisse d’une
quelconque remontée mécanique en hiver ou d’une baraque de glace sur la plage
en été.
Quand je lis une déclaration d’un responsable local de parents d’élèves brandir comme seul argument d’opposition un argument économique, cela m’énerve.
Quand j’entends comme ce matin
aux infos télévisés le président de je ne sais quel organisme lié au tourisme s’insurger
contre la proposition de Vincent Peillon au prétexte du « manque à gagner »
en fin d’été, cela me met vraiment en rogne.
Et quand je constate dans la foulée et dans le même reportage, les mêmes arguments sortir de la bouche d’un député, même d’opposition, je crie « halte à la connerie ! ».
Doit-on passer à la semaine
des quatre jours et demi ?
Doit-on disposer de six
semaines de congés estivaux ?
Je ne le sais.
Mais ce que je sais par contre,
c’est que jamais un lobby, surtout celui du tourisme, ne devrait dicter ses
conditions pour l’éducation, le bien-être et l’épanouissement de nos enfants.
2 commentaires:
Mais pourrez-vous de votre côté me trouver un seul argument qui justifie ou non de changer les vacances ?
Les vacances d'été vont toujours se réduisant, et, curieux hasard, le niveau scolaire est en chute libre en parallèle.
Je pense que ce n'est qu'une coïncidence mais cela montre bien à quel point les acharnés des rythmes scolaires appuient leur volonté sur du flan.
Comme je le dis, je ne suis pas un spécialiste de ce sujet et je laisse donc "ceux qui savent" se prononcer.
Par contre, ce que je sais, c'est que les gens du Tourisme ne sont certainement pas les mieux placés pour parler de ce qui est "bon" ou "mauvais" pour nos enfants.
Je leur concède par contre le droit de parler pour leur porte-monnaie !
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