vendredi 30 novembre 2012

Ce que j’ai twitté (j’aurais pu) cette semaine !

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Vendredi 30 novembre 2012 :
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Ma rubrique du vendredi : la reprise des tweets que j’ai posté (ou que j’aurais pu poster) durant cette longue semaine.
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Remarque : A la demande de plusieurs lecteurs assidus de ce blog, je retire tous les hashtags de mes tweets et reformulent certaines abréviations utilisées. Ne cherchez donc plus les sacro saints 140 caractères !
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La crise à l’UMP :
01 : Spectacle affligeant de l'UMP - Destructeur pour crédibilité de la totalité de la classe politique. Arrêtez de parler devant les caméras !
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02 : Enfermez ensemble Ciotti et Szpyner pour les faire taire. Vous gagnerez en crédibilité et trouverez sans eux la réponse à votre crise
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03 : Ce n'est plus la "Droite forte" mais plutôt la "Droite morte" Suicide collectif à l'UMP dans un spectacle de fin de règne ! Triste !
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04 : Ce qui arrive à l’UMP rejaillit sur la crédibilité même de tous les partis et de tous les politiques Nous n'avions pas besoin de cela !
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05 : L’UMP à la dérive. Même Mickael VENDETTA s'en va !!!! Ça c'est un coup dur !
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06 : Recherche comptable non UMP. Les comptables UMP ont réussi la performance de donner 3 chiffres différents en 8 jours en partant même base.
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Conseil Municipal à Vitrolles :
07 : Début du conseil municipal avec 30' de retard et sans les élus siégeant à la CPA.
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08 : Les actions de MP2013 sur notre ville en débat et approbation du financement du projet photo.
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09 : Le "cœur de projet" ANRU pour les commerces des pins adopté sans les voix de l’opposition.
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10 : Arrivé de monsieur le maire tout souriant en provenance de la CPA avec une motion sur la métropole à débattre.
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Débat d’Orientation Budgétaire
11 : Début du Débat d’Orientation Budgétaire avec la présentation de Mersali
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12 : Le budget de Vitrolles se montera à 110 M€ soit environ 10 % de plus que l’année dernière.
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13 : Pas de grand changement dans les grandes orientations : jeunesse, social et ANRU. Je parie que l’opposition va parler sécurité !
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14 : La principale dépense sera la masse salariale des environs 1300 agents territoriaux avec une augmentation de 2 % prévue.
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15 : En 2012, la masse salariale « aurait augmentée de 1.95 % seulement » explique Mersali. A vérifier et voir si embauche de personnel ou simplement remplacement
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16 : Bonne nouvelle : Les taux d’imposition resteront inchangées. De mémoire, il me semble que cela fait 10 ans qu’ils n’ont pas bougé.
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17 : L’Emprunt est maximum que la ville pourra contracter en 2013 est fixé à 9.8 M€ pour rester dans le  même taux d’endettement qu’en 2012.
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18 : Les recettes sont donc 11 % d’autofinancement, 12 % de recettes diverses, 40 % de recettes partenariales et 32 % d’emprunt.
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19 : Le groupe PC/FDG commence son analyse et je doute qu’il soit de la  majorité municipale en l’écoutant !
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20 : Je me demande comment Mersali, adjoint aux Finances et membre du PC a pu laisser passer certaines des phrases dites par son groupe.
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21 : Michel Piquet prononce la position du groupe Démocrate et Social. Pas de doute, le social est au cœur de ses préoccupations.
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22 : Tant que l’orientation Jeunesse et Sociale, existera en concomitance avec un budget équilibré, le groupe DS sera derrière le maire.
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23 : Vous ai-je dit que les membres du groupe Démocrates et Social sont membre du MoDem ?
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24 : Busnel fait lecture de la prise de position de son leader, Christian Borelli leader local de l’UMP et du groupe RDV.
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25 : Borelli n’a toujours pas digéré que Gachon soit devenu maire. Une intervention de 8 mn sans prononcer le mot « maire » remplacé par « Mr Gachon ». Puéril !
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26 : Pari gagné : la sécurité au cœur de l’intervention du groupe RDV.
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27 : RDV veut de grandes lignes économiques et le manque de grands projets en ce sens et déplore certaines des orientations futures.
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28 : Avec la question en PLU de Mme Alleman sur l’agrandissement de l’aéroport, je m’inquiète des orientations voulus par RDV.
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29 : Je m’avance mais j’ai l’impression que RDV veut un agrandissement de l’aéroport et un transformation des Estroublans en mini Plan de Campagne.
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30 : Areski parle au nom du PS. J’espère que les orientations du PS locales sont loin de celle de leur chef de groupe !
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31 : Réflexion stupide d’Areski sur l’absence de Borelli. On peut critiquer la forme, pas l’homme.
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32 : Le PS soutient le budget, vous m’étonnez.
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33 : Marie Thérèse Thibaut pour la société civile. Pas grand-chose à dire sur cette intervention.
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34 : Je ne savais pas que Cesari avait un groupe. Je pensais qu’il faisait partie de RDV ! Son intervention, longue, est à côté de la plaque.
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35 : Un débat sans grande envolé lyrique qui ne restera pas dans les mémoires. Dommage !
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Fin de la sélection de tweets pour cette semaine. A vendredi prochain
Pour me suivre : @mathon13127
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jeudi 29 novembre 2012

Et si on parlait « DOB » ?

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Jeudi 29 novembre 2012 :
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Aujourd’hui, pas de grands papiers, le temps m’a manqué hier au soir.
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Je me contenterais donc d’annoncer que ce soir se déroule à partir de 18 h 30’ en la mairie de Vitrolles, le Conseil municipal, avec au programme le lourd mais habituel DOB (Débat d’Orientation Budgétaire). C’est l’un des événements les plus importants de la vie d’une commune car l’équipe municipale en place présente les grandes orientations budgétaires qui vont définir et encadrer l’action municipale sur les douze mois à venir. C’est aussi l’occasion Pour chaque groupe composant la majorité municipale de se positionner par rapport à ces orientations et à l’opposition locale de faire entendre sa voix, ses critiques (peut être ses félicitations, mais cela m’étonnerais) sur ces orientations
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La réponse à la grande question qui intéresse tous les vitrollais au niveau du portefeuille a déjà été annoncée : ces orientations budgétaires prennent en compte le gel des taux d’impositions locales pour 2013, pour mémoire 8.9 % pour la taxe d’habitation et 37.67 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties.
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Pour le reste, je reviendrais la semaine prochaine sur ce débat.
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Pour ma part, même si j’arrive en retard comme il est probable que cela va se passer, je vais être très attentif à ces débats
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Pour ceux que cela intéresse :
L’ordre du jour est disponible en cliquant ICI
Les notes de présentations sont disponibles en cliquant ICI


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mercredi 28 novembre 2012

Gouvernement : décisions pas à la hauteur des orientations



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Mercredi 28 novembre 2012 :
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François Bayrou était l'invité de Jean-Michel Aphatie, mardi 27 novembre. Le leader centriste a estimé que « les décisions du gouvernement ne sont, pour l'instant, pas à la hauteur des orientations prises par le président de la République lors de sa conférence de presse ». « Les Français ont droit à être gouverné de façon plus équilibrée », a-t-il par ailleurs souligné.
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« Le projet de nationalisation de Florange peut être envisagé à un certain nombre de conditions très précises. Mais avant, on est en droit de demander au gouvernement d'être un peu plus équilibré et d'agir un peu moins par foucades, par invectives, et d'agir un peu moins par ces mots qui sont insupportables pour l'entreprise et pour ses salariés », a jugé François Bayrou, agacé par l'attitude du ministre du Redressement productif. « Quand Arnaud Montebourg dit : 'Nous ne voulons plus de Mittal en France', vous vous rendez compte que nous avons plus de 20.000 salariés qui voient une menace supplémentaire venir sur leurs activités. Ce n'est pas la première fois, ça se multiplie et n'est jamais suivi de réalité. C'est une mauvaise manière de prendre des sujets qui sont, pourtant, parmi les plus graves et les plus difficiles que nous ayons à traiter », a-t-il pointé.
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« Lorsque le ministre chargé de la Production et de l'Industrie en France dit 'Nous ne voulons plus de Mittal en France', il fait une faute. Comme elle est répétée, il y a quelque chose qu'il va absolument falloir changer, et que le gouvernement va devoir changer, car les Français ont droit à être gouverné de façon plus équilibrée », a poursuivi François Bayrou. Pour l'ancien candidat à la présidentielle, « il est de la responsabilité du premier ministre et du président de la République d'imposer au sein du gouvernement une manière d'être, une discipline, qui permettent aux Français d'être rassurés plutôt qu'inquiétés par ceux qui les gouvernent ».
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« La vraie question pour Florange : industriellement, que peut-on faire ? »
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Le Béarnais a également rappelé les préalables et les conséquences d'une nationalisation : « La nationalisation, n'est pas un but mais un moyen ! La vraie question est : industriellement, que peut-on faire ? Nous sommes dans une situation où tout le monde sait que la consommation d'acier s'effondre en Europe et que ce que nous exportons va être produits sur place dans un certain nombre d'autres marchés : Chine, Inde, etc. Nous avons un problème de surcapacité. Est-ce que ce que nous allons produire à Florange va trouver des clients ? Si cette production ne trouve pas son marché, nous allons nous retrouver avec ce site sur les bras. Dans les circonstances où nous sommes, alors qu'il n'y a pas d'argent, ce serait une situation extrêmement risquée », a-t-il détaillé.
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Enfin, il ne faut pas oublier que « la nationalisation, partielle ou totale, obéit à des règles légales ». La première : une indemnisation juste et préalable. « À quel niveau va-t-on estimer l'ensemble du site ? », a interrogé François Bayrou. « Car nationaliser, cela voudrait dire acheter l'ensemble du site, à la fois la partie qui n'est pas jugée rentable par Mittal et celle qui l'est. Et comment va-t-on estimer cet ensemble ? Il y a des risques sur les finances publiques, qui demandent à être pris en compte de façon sérieuse », a poursuivi l'édile.
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« Le gouvernement sera jugé non sur ses orientations, mais sur ses décisions ! »
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Alors que Jean-Michel Aphatie rappelait le soutien de François Bayrou aux récentes orientations de François Hollande, le centriste a tenu à préciser sa ligne : « J'ai la liberté d'approuver et de soutenir, ou au contraire de désapprouver. J'ai approuvé les orientations de François Hollande mises en avant lors de sa conférence de presse. J'ai estimé qu'elles étaient justes et marquaient une rupture avec son projet présidentielle que, vous le savez, j'avais critiqué. Mais maintenant la question, c'est les décisions ».
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« Autant j'approuve les orientations, autant je suis – comme beaucoup de Français – sur ma faim en ce qui concerne les décisions qui vont être prises. On a annoncé 20 milliards d'économies. Pour l'instant, personne ne sait dans quels domaines ces économies vont être faites ! Quelles sont les redéfinitions, les restructurations, la réforme que l'on est obligé d'appliquer à l'État, pour que ces économies puissent être faites ? », a-t-il pointé. « C'est une tâche de grande ampleur et nous n'avons pas l'impression aujourd'hui que les décisions sont à la hauteur des orientations. C'est sur ces décisions là que le gouvernement va être jugé, à partir des orientations que, je le répète, j'estime justes depuis la conférence de presse », a jugé François Bayrou.
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mardi 27 novembre 2012

Nuisance sonores : Contre-vérités et lettre ouverte

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Mardi 27 novembre 2012 :
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Il y a une dizaine de jours, les représentants de sept communes riveraines de l’aéroport de Marignane se réunissaient à Gignac sous la houlette de Christian AMIRATY pour dire non aux nuisances sonores générés par les décollages et atterrissages des nombreux avions.
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Non invité au départ, le maire de Vitrolles Loïc GACHON recevait finalement une invitation de dernière minute (invitation lancée probablement sous la pression de notre député Vincent BURRONI) et Marie-Claude MICHEL, en charge de ce dossier pour notre ville, y répondait.
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Force est de constater que s’il est une bonne chose que les huit communes impactées par ces nuisances fassent front commun pour tenter de résoudre le problème, il est par contre dommageable pour le commun des mortels que des contre-vérités aient été énoncées ce soir-là, rendant quasiment caduc le front commun qui voyait le jour. Même si Marie-Claude MICHEL a tenté de rétablir certaines vérités, l’assistance comme la plupart des maires se sont enfoncés dans le déni de la réalité comme des procédures administratives.
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Non, on ne peut changer une trajectoire aérienne en claquant des doigts
Non, on ne peut changer une trajectoire aérienne sur la simple demande d’une ville, même si cette ville est Vitrolles.
Non, une commission consultative ne peut changer une trajectoire aérienne (ou alors, je ne sais plus ce que le mot « consultatif » veut dire !)
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Oui il faut que les HUIT communes travaillent ensemble mais sur des bases saines et sans aucune manipulation des chiffres et des faits, ne serait-ce que par respects pour les citoyens qui subissent de telle nuisance.
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Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte écrite par l’ADEV à l’attention des « personnes de bonne volonté » en réponse à cette réunion de Gignac.
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Lettre ouverte à …
                        Toutes les personnes de bonne volonté
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Si l’état d’esprit qui a prévalu lors du rassemblement du 15 novembre à Gignac est encourageant, nous ne serons pas dupe des intentions premières du maire de Gignac, organisateur de cette réunion.
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Nous n’aborderons pas là les objectifs politiciens, ils ne relèvent pas de notre appréciation, nous pensons plutôt à la volonté d’isoler Vitrolles pour empêcher toute évolution favorable de sa situation.
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Nous en avons pour preuve le titre de l’affiche « 7 maires se réunissent contre les nuisances sonores » d’où, après un rapide calcul, chacun peut constater que Vitrolles est exclu.
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Nous en avons encore pour preuve l’invitation à Loïc Gachon, Maire de Vitrolles, faite tardivement sous la pression médiatique et, certainement aussi, politique.
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Nous aimerions positiver, consensus oblige,  mais comment laisser passer toutes les contre-vérités énoncées lors de cette réunion.
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Comment peut-on imaginer que ce comité de pilotage, réuni cinq fois seulement en six mois, puisse modifier les trajectoires deux mois plus tard ?
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C’est faire preuve d’une formidable méconnaissance des règles de sécurité et administratives les plus élémentaires du circuit de décision.
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Nous devons également rappeler respectueusement à M. le Maire de Gignac que, en 2009, constatant les résultats de l’étude sur de nouvelles trajectoires, ce sont l’ADEV et la municipalité de Vitrolles qui ont demandé le retrait de ces trajectoires de l’ordre du jour de la Commission Consultative Environnementale. Pourquoi accepterions-nous aujourd’hui ce que nous avons refusé hier.
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Comment un élu, le maire du Rove, qui se doit à la plus élémentaire honnêteté intellectuelle, au moins envers ses administrés, peut-il prétendre que sa commune a subit 7459 décollages alors que ce chiffre représente la totalité du trafic face au sud sur la période concernée et que, chiffre officiel de la DGAC, 70% de ce trafic a impacté Vitrolles ?
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Sans parler des paroles prononcées par ce même élu sur la situation de Vitrolles, même si ses propos sont à peine plus élégants que ceux prononcés lors d’une mémorable CCE.
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Pour y avoir participé assidûment, je vous confirme que le comité de pilotage a travaillé sereinement, honnêtement, sans arrière-pensée et fait le constat d’un échec concernant la problématique « Vitrolles ».
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Rien n’ayant donc changé, pourquoi ce rassemblement à Gignac ?
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Alors à vous toutes, personnes de bonne volonté, vous pouvez nier qu’il y a un véritable problème de nuisances sonores à Vitrolles, considérer comme M. le Maire du Rove que c’est une maladie qui ne concerne que Vitrolles, vous n’empêcherez pas les vitrollais de vouloir, légitimement, améliorer leur quotidien et celui de leur famille.
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Daniel AMAR
Président de l’ADEV
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lundi 26 novembre 2012

Décomposition de la vie politique française ?

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Lundi 26 novembre 2012 :
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François Bayrou, a estimé jeudi que la crise traversée par l'UMP était un symptôme de "la décomposition de la vie politique en France" qui rappelle "la fin de la IVe République", avec des partis à l'image détériorée qui n'ont pas de "ligne politique claire", dans l'émission "Les 4 vérités", sur France 2.
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"C'est une exposition en cours qui pour les Français est très inquiétante et qui rappelle, pour moi de manière frappante ce qui s'est passé à la fin de la IVe République, juste avant 1958, parce que la vie politique ne correspond plus à la réalité des sensibilités du pays", a expliqué le leader centriste aux "Quatre vérités" de France 2 à propos de la crise à l'UMP.
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"Je pense que ce que (cette) formation politique (l'UMP, ndlr) exige, c'est une clarification de la ligne à suivre. Et cette clarification, elle n'a pas été obtenue par le vote qui a été organisé", a-t-il poursuivi.
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Interrogé sur une éventuelle annulation du vote, l'ancien député a estimé que ce serait "à la justice de le dire, puisque François Fillon a dit qu'il la saisirait", rappelant que "la justice a la possibilité d'intervenir dans le fonctionnent interne des associations pour dire la réalité et le droit".
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"Alors, je ne sais pas comment cela va se passer, c'est évidemment extrêmement violent. On a dit que c'était politique, que c'était juridique. On pourrait ajouter que la question est aussi arithmétique, celle de la réalité des comptes", a-t-il souligné.
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Mais, pour l'ancien candidat à la présidentielle, "au-delà des problèmes internes de l'UMP, cette crise pose surtout "la question de la décomposition de la vie politique en France", parce que, dit-il, "tout le monde aux yeux des Français est pris dans ce tourbillon de mésentente".
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Toute la classe politique a-t-elle selon lui une image détériorée? "Oui, parce qu'on fond, il n'y a pas de clarté sur la ligne politique que le pays est en train de suivre et c'est cette clarté qu'il faut imposer".
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"De plus, ajoute-t-il, il n'y a pas de validité des institutions. Ainsi, l'Assemblée nationale est un théâtre, un lieu dans lequel les courants principaux du pays sont totalement absents et cela empêche que le débat ait toute sa valeur".
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Enfin, il a réaffirmé la place qu'est à ses yeux celle du Mouvement Démocrate : "Notre vocation n'est pas le ralliement, mais la refondation", a-t-il défendu avec conviction, appelant une nouvelle fois à la modernisation de la vie publique et à l'émergence de nouvelles pratiques politiques, qui correspondent enfin aux attentes des citoyens.
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dimanche 25 novembre 2012

L’info du dimanche : Le sentiment d'insécurité résiste à la baisse des délits

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Dimanche 25 novembre 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L'Observatoire national de la délinquance, créé en 2003 pour dépolitiser les chiffres de la délinquance, est à un tournant de son histoire. Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a annoncé qu'il souhaitait réformer l'outil statistique et une mission parlementaire a été mise en place sur le sujet. Organisme indépendant, l'Observatoire fait face à des soupçons, très liés à la personnalité du président de son conseil d'orientation (démissionnaire), Alain Bauer, proche de Nicolas Sarkozy.
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Ce qui est quand même un paradoxe quand on connait le nombre d’attaque virulente dont cet organisme a été la victime de la part de la droite et plus particulièrement de l’UMP !
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Cette semaine, conjointement, l’ INSEE et l’ ONDRP ont publié leur enquête annuelle de victimatio, enquête beaucoup plus complexe que la statistique policière, qui sert à évaluer l'activité des services et la délinquance depuis trente-cinq ans.
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En effet, la statistique policière (et de gendarmerie) n'est pas toute la délinquance, mais seulement certains aspects, et qu'il faut disposer d'informations obtenues par interrogation directe de la population, notamment parce que toutes les victimes ne portent pas plainte.
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Le journal « Le Monde » publie donc une première analyse de ce rapport.
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Bonne lecture !
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Le sentiment d'insécurité résiste à la baisse des délits
Le Monde du 21 novembre 2012
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Selon l'enquête annuelle de victimation, les Français se déclarent de moins en moins victimes d'actes de délinquance
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Depuis 2006, les Français se déclarent de moins en moins victimes d'actes de délinquance. Mais ils se sentent, de plus en plus, en insécurité. Ce paradoxe est au coeur du dernier rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), présenté mardi 20 novembre. Le document se fonde sur les enquêtes de victimation " Cadre de vie et sécurité " menées depuis 2007, entre janvier et avril, par l'Observatoire et l'Insee auprès d'un échantillon de 16 500 à 17 500 personnes de 14 ans et plus. Les questions portent sur l'année ou les deux années précédentes.
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Lors de la dernière étude, les ménages ont affirmé aux enquêteurs avoir subi 2,7 millions de vols en 2011, alors qu'ils en avaient déclaré plus de 3 millions pour 2006. Concernant les violences physiques (hors violences au sein des familles), la baisse est de 740 000, en 2006, à 651 000, en 2011. Un rythme inversement proportionnel à l'évolution du sentiment d'insécurité au domicile, passé de 15 %, en 2007, à 16,3 %, en 2012, et dans le quartier ou le village, de 19,5 % à 20,7 %. La délinquance est l'un des trois problèmes " les plus préoccupants dans la société française actuelle " pour 49,5 % des Français, contre 48,7 % en 2007.
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Cela posé, l'évolution n'a pas été uniforme durant ces cinq années où Nicolas Sarkozy était au ministère de l'intérieur puis à l'Elysée. En 2008, au lendemain de son élection, le sentiment d'insécurité est à la baisse. Mais, depuis, la hausse est inexorable. Il augmente de façon spectaculaire en 2009 et 2010, marque une pause en 2011, puis repart à la hausse en 2012. Parallèlement, la délinquance préoccupe de moins en moins les Français jusqu'en 2009. Elle n'est alors l'un des trois problèmes les plus préoccupants pour 43,3 % de la population, contre 48,7 % en 2007. Mais elle repart ensuite à la hausse, jusqu'à atteindre 52 % en 2011, avant de s'affaisser légèrement.
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Plusieurs éléments permettent d'expliquer ces évolutions contradictoires. Premier facteur, la crise économique et financière, qui débute à l'automne 2008. La première enquête marquant une inflexion est réalisée dans la foulée, de janvier à avril 2009. Lors de cette vague, le chômage et la précarité de l'emploi deviennent la principale préoccupation pour 40,4 % des Français (contre 26,8 % l'année précédente). Le lien entre insécurité économique et sentiment d'insécurité est classique.
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Ensuite, il y a la " hausse très significative " des cambriolages, en particulier en 2011. Le phénomène est net du côté des chiffres de la police et de la gendarmerie (+25 % en cinq ans). Il est corroboré par l'enquête de victimation (+28,2 % en cinq ans). Or, comme l'explique Christophe Soullez, le chef de l'ONDRP, " il s'agit d'une infraction qui est vécue comme un viol de l'intimité et qui a un très fort impact sur le sentiment d'insécurité ".
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Un thème omniprésent
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Dernier facteur, enfin, plus complexe à manipuler, la place des questions de délinquance dans le débat politique. Elles n'ont jamais vraiment quitté le devant de la scène sous l'ère Sarkozy : omniprésence de la question des délinquants sexuels, émeutes de Villiers-le-Bel en 2007, etc. Mais 2009 a donné lieu à un retour spectaculaire.
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Lors de la campagne des élections européennes, l'UMP est en difficulté, et Nicolas Sarkozy tente de rebondir sur la thématique des bandes, annonçant une loi. Puis, à la rentrée de septembre, les statistiques policières montrent un premier frémissement des cambriolages, mais, surtout, une augmentation continue des violences physiques. Le phénomène est dénoncé par la gauche comme le signe de " l'échec " du gouvernement, qui réplique en affichant bruyamment la mobilisation du ministère de l'intérieur, sous la férule du nouveau patron, Brice Hortefeux.
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L'ironie, alors que le sentiment d'insécurité croît, c'est que l'enquête de victimation montre que les violences n'ont pas connu d'évolution significative en 2009, et qu'elles ont même baissé en 2010. En réalité, la dégradation apparente des chiffres policiers traduit probablement une meilleure déclaration de ces faits aux forces de l'ordre. Mais le thème de la sécurité continuera à servir, jusqu'au discours de Grenoble, de juillet 2010, lors duquel M. Sarkozy a proposé de déchoir les criminels français d'origine étrangère de leur nationalité. Il semblerait que cette stratégie ait eu l'effet contraire à celui escompté, sur le sentiment d'insécurité comme sur le vote des Français.
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Laurent Borredon
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