Dimanche 4 novembre 2012 :
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La
rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information
locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de
colère ou de joie durant la semaine.
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Comment
la France peut-elle extrader une ressortissante Française vers un pays étranger
pour être une supposé terroriste alors qu’en fait elle a participé à des
meetings d’un parti politique parfaitement autorisés dans notre pays ? On peut
m’expliquer ?
Car
je rappelle qu’Aurore MARTIN n’est pas une terroriste mais une militante et que
le Mandat d’Arret Europeen a été lancé pour sa participation en 2006 et 2007 à
des réunions publiques et à la rédaction du journal Gara en tant que membre du
parti indépendantiste basque Batasuna.
Je
rappelle que si Batasuna est interdit en Espagne, il est parfaitement légal en
France
Et
je rappelle aussi que l'article 695-22 du Code de procédure pénal prévoit
plusieurs conditions dans lesquelles un Etat peut ne pas donner suite à un MAE.
Il peut ainsi être refusé « s'il est établi que ledit mandat d'arrêt a été
émis dans le but de poursuivre ou de condamner une personne en raison de son
sexe, de sa race, de sa religion, de son origine ethnique, de sa nationalité,
de sa langue, de ses opinions politiques ou de son orientation sexuelle ».
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Enfin
je signale à tout hasard qu’un militant de Batasuna est venu sous mon toit
plusieurs fois et que je compte bien l’accueillir de nouveau !
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Bonne
lecture !
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Aurore
Martin : Hollande sommé de s'expliquer
Par lefigaro.fr Mis à jour le 03/11/2012 à 20:33 | publié le 02/11/2012 à 20:18
Des représentants de partis politiques,
syndicats et associations, réunis samedi à Bayonne, ont demandé au président
des explications sur l'arrestation de la militante basque. Manuel Valls assure
«n'avoir pris aucune décision» dans cette affaire.
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Après Manuel Valls, c'est au tour de
François Hollande d'être la cible d'attaques à gauche. Les condamnations se
multiplient à l'égard du président et de son ministre de l'Intérieur depuis
l'interpellation, jeudi, de la militante de Batasuna Aurore Martin, la première
Française remise à l'Espagne dans une affaire basque.
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Samedi, des représentants de partis
politiques, syndicats, associations et membres de la société civile, réunis
lors d'une conférence de presse à Bayonne, ont demandé des explications au chef
de l'État sur les conditions de l'arrestation et de la remise à l'Espagne
d'Aurore Martin. «En juillet 2011, François Hollande en vacances au Pays basque
avait demandé la clémence à Claude Guéant concernant Aurore Marin. Que
pense-t-il aujourd'hui de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls?», s'est
interrogé Laurence Hardouin, de la Cimade.
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«On nous dit que cette arrestation est
fortuite. Je demande au gouvernement de procéder à une enquête», a renchéri le
sénateur MoDem des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre. L'écologiste
Martine Bisauta, adjointe au maire de Bayonne, a quant à elle demandé à
«François Hollande, président normal (…) de répondre normalement à notre
question: qui est à l'origine de cette arrestation et pourquoi la France a fait
droit à la demande de l'Espagne?» Selon la sénatrice PS des
Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, «il est nécessaire que le
gouvernement réponde, pour le bon-vivre en Pays basque». «Nous allons
solliciter le gouvernement, intervenir auprès des autorités espagnoles par
l'intermédiaire de notre ambassadeur et saisir le Conseil constitutionnel»,
a-t-elle prévenu.
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Interpellé, le gouvernement n'a pas
tardé à réagir. Dans une interview à Sud-Ouest Dimanche , le locataire de la
place Beauvau assure «n'avoir pris aucune décision» dans l'exécution, jeudi, du
mandat d'arrêt européen (MAE) visant la militante basque. «L'exécution du MAE
est une décision de la justice. La décision a été appliquée sous l'autorité du
parquet général de Pau. Ce n'est pas du ressort du ministre de l'Intérieur que
je suis», indique Manuel Valls, réfutant également l'idée d'une opération de
police ciblée sur la jeune femme. «Aurore Martin a été arrêtée lors d'un
contrôle routier habituel en cette période de vacances, assure-t-il. Je démens
toute autre version des faits». Le ministre juge par ailleurs «étrange que des
élus de la République, notamment des parlementaires qui votent les lois,
demandent que l'on n'applique pas la loi».
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Quelques instants plus tard, la ministre
de la Justice, Christiane Taubira, rappelait «que la remise d'Aurore Martin à
la justice espagnole s'est opérée dans le strict cadre du mandat d'arrêt
européen», qui est une «opération de juge à juge, les autorités
gouvernementales n'intervenant plus».
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«Une répression que rien ne justifie
dans le climat actuel»
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Vendredi, seize élus «socialistes et
républicains» du Pays basque s'étaient déjà dits «consternés» par cette
affaire. Dans un texte commun, cosigné notamment par trois parlementaires PS,
ils condamnaient l'application du mandat d'arrêt européen dont Aurore Martin
faisait l'objet depuis 2010 et réclamaient son «retour immédiat (...) sur le
territoire français». Ils rappellaient leur opposition constante à ce mandat
qui, dans son cas, vise des faits interdits en Espagne, mais autorisés en
France. Madrid reproche à Aurore Martin d'avoir participé en Espagne à des
réunions publiques comme membre de Batasuna. Or, ce parti, interdit par les
autorités espagnoles qui le considèrent comme le bras politique de
l'organisation séparatiste basque ETA, est légal en France.
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Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
et conseiller municipal de Pau, avait qualifié cette interpellation de «honte»,
ciblant directement Manuel Valls. «Ce que (Claude) Guéant (le prédécesseur de
Valls Place Beauvau) n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le
commettre», avait-il dénoncé. Avant de prévenir: «Les parlementaires
communistes interpelleront le gouvernement» la semaine prochaine à ce sujet.
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Le Parti de gauche avait également filé
la comparaison avec l'ancien ministre, en observant que «là où en 2011, Guéant
et Sarkozy avaient reculé (...), Valls et Hollande n'ont pas hésité une seconde
à livrer, sous couvert d'un mandat d'arrêt européen, une citoyenne française
poursuivie pour des faits légaux dans notre pays».
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«Choquées» également, les antennes
Europe Écologie-Les Verts (EELV) Aquitaine et Pays basque s'étaient inquiétées
de voir «pratiquer une répression que rien ne justifie dans le climat actuel».
Le député maire de Bègles (Gironde), Noël Mamère, avait estimé pour sa part que
le locataire de la Place Beauvau jouait «un jeu extrêmement dangereux dans le
but de soigner son image de ministre de l'Intérieur intransigeant». Manuel
Valls «semble vouloir créer la discorde en entretenant sciemment l'amalgame et
la confusion», avait renchéri EELV.
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«L'Etat a respecté l'indépendance de la
justice»
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À l'UMP, les critiques étaient plus
rares vendredi. Le conseiller Max Brisson a vu dans cette affaire «un nouveau
signal préoccupant pour tous ceux qui œuvrent pour un Pays basque apaisé et le
vivre ensemble».
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De son côté, la présidente du FN, Marine
Le Pen, a regretté la décision de Manuel Valls, jugeant qu'«un gouvernement
français n'a pas à extrader ses nationaux».
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Parmi les défenseurs de Manuel Valls à
gauche, Jean-Jacques Urvoas, le président PS de la commission des lois de
l'Assemblée nationale. «Dans cette affaire, Manuel Valls n'a pris aucune
décision. Il n'y a donc nulle raison de le mêler à cette polémique», avait-il
souligné vendredi, se disant «assez surpris» de voir le ministre critiqué à ce
sujet. Samedi, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée
nationale, a également fait part de son soutien au gouvernement, estimant que
la polémique à ce sujet «n'a pas lieu d'être». «L'Etat a respecté
l'indépendance de la justice qui a pris cette décision après que toutes les
voies de recours ont été épuisées», a-t-il déclaré.
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