Lundi
26 novembre 2012 :
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François Bayrou, a estimé jeudi que la
crise traversée par l'UMP était un symptôme de "la décomposition de la vie
politique en France" qui rappelle "la fin de la IVe République",
avec des partis à l'image détériorée qui n'ont pas de "ligne politique
claire", dans l'émission "Les 4 vérités", sur France 2.
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"C'est une exposition en cours qui
pour les Français est très inquiétante et qui rappelle, pour moi de manière
frappante ce qui s'est passé à la fin de la IVe République, juste avant 1958,
parce que la vie politique ne correspond plus à la réalité des sensibilités du
pays", a expliqué le leader centriste aux "Quatre vérités" de
France 2 à propos de la crise à l'UMP.
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"Je pense que ce que (cette)
formation politique (l'UMP, ndlr) exige, c'est une clarification de la ligne à
suivre. Et cette clarification, elle n'a pas été obtenue par le vote qui a été
organisé", a-t-il poursuivi.
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Interrogé sur une éventuelle annulation
du vote, l'ancien député a estimé que ce serait "à la justice de le dire,
puisque François Fillon a dit qu'il la saisirait", rappelant que "la
justice a la possibilité d'intervenir dans le fonctionnent interne des
associations pour dire la réalité et le droit".
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"Alors, je ne sais pas comment cela
va se passer, c'est évidemment extrêmement violent. On a dit que c'était
politique, que c'était juridique. On pourrait ajouter que la question est aussi
arithmétique, celle de la réalité des comptes", a-t-il souligné.
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Mais, pour l'ancien candidat à la
présidentielle, "au-delà des problèmes internes de l'UMP, cette crise pose
surtout "la question de la décomposition de la vie politique en
France", parce que, dit-il, "tout le monde aux yeux des Français est
pris dans ce tourbillon de mésentente".
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Toute la classe politique a-t-elle selon
lui une image détériorée? "Oui, parce qu'on fond, il n'y a pas de clarté
sur la ligne politique que le pays est en train de suivre et c'est cette clarté
qu'il faut imposer".
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"De plus, ajoute-t-il, il n'y a pas
de validité des institutions. Ainsi, l'Assemblée nationale est un théâtre, un
lieu dans lequel les courants principaux du pays sont totalement absents et
cela empêche que le débat ait toute sa valeur".
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Enfin, il a réaffirmé la place qu'est à
ses yeux celle du Mouvement Démocrate : "Notre vocation n'est pas le
ralliement, mais la refondation", a-t-il défendu avec conviction, appelant
une nouvelle fois à la modernisation de la vie publique et à l'émergence de
nouvelles pratiques politiques, qui correspondent enfin aux attentes des citoyens.
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