Mardi
13 novembre 2012 :
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Invité de BFMTV et RMC, lundi 12
novembre, François Bayrou a estimé que les décisions qui découlent du rapport
Gallois et celles qui devraient faire suite aux conclusions de la commission
Jospin constituent "une chose très positive et peut-être même un
changement historique de politique".
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Fidèle à ses convictions, François
Bayrou a d'abord tenu à appeler les responsables politiques à dépasser les
clivages politiques entre droite et gauche face au sérieux des difficultés de
la France : "Je suis dans l’exigence. Se réduire à être dans l’opposition
ou la majorité, c’est trahir notre mission. Je suis dans l’objectivité, je suis
dans le jugement libre. Le pays exige des attitudes non claniques. C'est
pourquoi, si la politique est juste, je la soutiendrais. Et je suis prêt à le
faire de toutes les manières possibles", a-t-il défendu.
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"Les forces du pays doivent se
rassembler. La situation est critique. Comme en temps de guerre il faut
rassembler les forces à condition que la direction soit juste", a-t-il
répété. Pour lui, "cela ne se limite pas à une personne, c’est une
question qui s’adresse à toutes les forces du pays".
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À ses yeux, "François Hollande doit
devenir un chef de guerre pour rétablir le pays dans sa production. On a
besoin, dans la guerre que nous avons à livrer contre le déclin, de quelqu’un
qui prenne le drapeau et qui dise 'voilà où nous devons aller'. Il doit être
l’inspirateur et le stratège". L'ancien candidat à l'élection
présidentielle apporte d'ailleurs un premier satisfecit : "Ce qui s'est
passé la semaine dernière au niveau gouvernemental est positif. On accusait
François Hollande de ne rien faire et de ne rien voir, de ne pas prendre ses
responsabilités. Or, la semaine dernière, deux choses ont été dans le bon
sens", a-t-il soutenu.
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"Premièrement, la reconnaissance
grâce au rapport Gallois qu'il fallait soutenir les entreprises et la
production dans notre pays, au lieu de les surcharger comme c'était le sens des
premières décisions qui avaient été prises. Sur les mesures, comme vous savez,
j'ai émis un certain nombre de questions et de doutes, mais c'est peut-être un
changement historique", a détaillé le président du Mouvement Démocrate.
"Et deuxièmement, le rapport Jospin avec des décisions annoncées sur un
nouvel équilibre de la vie politique en France a été une chose très positive
aussi", a-t-il ajouté.
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"Rejoindre l'UDI, non. Travailler
avec, oui."
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Interrogé sur la possibilité d'un
partenariat avec le nouveau parti de Jean-Louis Borloo, François Bayrou a
affirmé qu'il n'était pas question pour lui de rejoindre l'UDI, mais
"travailler avec, oui". "Vous voyez la grande différence qu'il y
a entre nous. L'UDI se situe dans un camp", à droite, et "moi je vous
dis, il faut être indépendant des camps pour aider la France à s'en
sortir", a détaillé le leader centriste.
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Alors que Jean-Jacques Bourdin le
pressait de donner son opinion sur les deux candidats à la présidence de l'UMP,
le Béarnais s'est voulu mesuré : "Je ne veux pas me mêler de l'élection au
sein de l'UMP parce que ce n'est pas ma responsabilité. Mais je considère en
effet qu'il y a deux lignes politiques, et la ligne politique que François
Fillon porte est responsable", a déclaré l'ancien candidat à la
présidentielle. "François Fillon n'avalise pas l'attitude systématiquement
clivante de division du pays et je trouve qu'il a raison d'être dans cette
attitude-là", a-t-il ajouté.
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Questionné sur l'invitation lancée par
Jean-François Copé à manifester samedi prochain contre le mariage homosexuel,
le président du Mouvement Démocrate a estimé que "les gens qui disent cela
ne prennent pas la mesure de la situation du pays". "Il y a un temps
où les choses deviennent si graves que l'opposition doit se sentir
coresponsable de l'avenir du pays et selon moi, on est dans des temps de cet
ordre", a-t-il taclé.
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