Mercredi 16 janvier 2013 :
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Marielle de Sarnez,
vice-présidente du Mouvement Démocrate et députée européenne, est intervenue
sur la situation au Mali, mardi 15 janvier, en session plénière du Parlement
européen.
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"L'engagement français au
Mali, à la demande du Président du Mali, et dans le cadre évidemment de la
Charte des Nations Unies, était non seulement légitime et nécessaire, mais il
répondait surtout à une situation d'une extrême urgence qui présentait des risques
majeurs. Nous le savons tous maintenant, les djihadistes s'étaient regroupés la
semaine dernière, créant d'ailleurs un effet de surprise, et le risque que
Bamako tombe entre leurs mains était bien réel. Ce risque-là, aucun démocrate
ne pouvait le prendre. Pas plus pour les Maliens que pour les milliers
d'Européens - en particulier des Français mais pas seulement - qui vivent à
Bamako et qui seraient évidemment devenus dès cet instant des otages potentiels
de ces groupes djihadistes que nous voyons à l'œuvre depuis 10 mois dans le
nord du pays persécuter, amputer, flageller, lapider, au nom de la charia.
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Et le deuxième risque majeur,
qu'aucune démocratie ne peut accepter, avec la prise de Bamako par les milices
islamistes, était qu'un Etat terroriste se serait créé, aux portes même de
l'Europe. Tout faire pour l'en empêcher était de l'intérêt de tous, Européens
comme Africains. C'est pourquoi, il était de la responsabilité de la France
d'intervenir, aux côtés de l'armée malienne, et aux côtés demain d'une force
africaine qui se met en place, en ce moment même où je parle, jour après jour.
Je veux d'ailleurs en profiter pour me féliciter et nous féliciter de la
position de l'Algérie qui a autorisé le survol de son territoire par l'aviation
française et qui a pris des dispositions pour fermer ses frontières.
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Mais aujourd'hui il revient à
l'Europe de prendre toute sa part de responsabilité en affirmant, en affichant,
une solidarité active sur le plan logistique, sur le plan humanitaire et sur le
plan militaire. Ainsi l'Union européenne doit évidemment mettre en place dans
l'urgence la formation qui était prévue pour l'armée malienne et dans laquelle
sont impliqués d'ailleurs 10 pays européens. De même, nous aurons besoin du
soutien financier de l'Union européenne pour l'aide aux réfugiés, qui d'après
le HCR sont déjà au nombre de 150.000, et dans le cadre de la conférence des
donateurs que l'Union africaine envisage d'organiser.
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Sur le plan militaire, comme
sur le plan humanitaire, il est positif que de nombreux pays de l'Union
s'engagent. Je pense en particulier à la Grande-Bretagne, au Danemark, à la
Belgique et à l'Allemagne sur le plan humanitaire.
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Ce qui se passe aujourd'hui au
Mali concerne tous les Européens. C'est de notre sécurité qu'il s'agit. C'est
pourquoi il est si important et si légitime que les responsables européens
affichent leur solidarité, leur entière détermination à éradiquer le terrorisme
au Sahel, et à agir, aux côtés des forces africaines, pour qu'un Mali
réconcilié retrouve demain son intégralité territoriale et que cette région du
monde retrouve enfin la stabilité et la paix."
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