mardi 2 octobre 2012

Et si on parlait du Centre ?



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Mardi 2 octobre 2012 :
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Évidemment, je ne vais pas éluder la question que l’on me pose, je ne dirais pas quotidiennement, mais presque. Qu’est-ce que tu penses de l’idée de Jean-Louis BORLOO (la création de l’U.D.I.) et quand le rejoints-tu ?
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Donc,  pour répondre clairement : Jean-Louis BORLOO veut faire l'unité du Centre et créer pour celà un nouveau parti qu’il compte nommer comme le groupe à l’Assemblée Nationale Union des Démocrates et des Indépendants. Pourquoi pas. Cette ambition de trouver une structure capable de rassembler tous les centristes hante François BAYROU sans que celui-ci ait réussi à faire comprendre son ambition aux citoyens et encore moins aux médias..
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Donc l’idée de base est intéressante et, je le dis tout de suite, je partage beaucoup des idées développées par Jean-Louis BORLOO et qui sont ni plus ni moins que les idées du Centre, véhiculée par François BAYROU ces derniers temps : la dette, l’Europe, la fiscalité, je partage ces vues.
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Simple digression dans le propos : Il est d’ailleurs amusant de voir maintenant tout ces centristes qui reprennent en cœur les thèmes que nous défendions depuis si longtemps au MoDem et qui tentent de se les approprier, avec plus ou moins de bonheur.
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On peut donc penser au premier abord que rien ne s’opposerait à ce que je rejoigne l’U.D.I. si l’envie m’en prenait. Et je dois vous avouer que j’y ai en effet songé. Pourtant, dans l’état actuel des choses, un élément principal me bloque.
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Le postulat de Jean-Louis BORLOO (et surtout de ceux qui l’assiste), est que le Centre seul ne ne représente rien en étant solitaire et ne peut rien faire tout seul. Soit, c’est un postulat comme un autre qui a le mérite de poser le problème principal sur la place publique. Tournant le dos à l’indépendance du centre, dont on a vu où elle a mené le chef du Mouvement Démocrates, Jean-Louis BORLOO met tout de suite en avant l’idée de « coalition », arguant que le centre tel qu’il envisage, doit obligatoirement s’allier à quelqu’un d’autre pour faire entendre sa voix.
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Et ses lieutenants de monter aux créneaux pour éviter un alliance avec le « cartel des gauches », faisant sans doute se retourner dans sa tombe un radical sincère, Édouard HERRIOT, qui fut le patron … de ce fameux « cartel des gauches » que ces mêmes radicaux agitent comme un épouvantail aujourd’hui.
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Et comme toute action entraine une réaction, à ceux proposant un rapprochement avec la droite, d’autres répondent en proposant un soutien à la majorité présidentielle. L’un et l’autre sont aussi stupide à mes yeux. Et même si François BAYROU prêche dans le désert, j’adhére pleinement à cette manière de voir le centre : « si le Centre existe, alors le Centre est un. Il n’y a pas de Centre droit, de Centre gauche ou de Centre ailleurs. Le Centre n’a pas besoin d’adjectif ».
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Définissons d’abord ce que nous attendons du Centre, quel projet, quelles idées, quelles résolutions nous voulons puis regardons ce qui est compatible avec les autres. Le Centre se définit par lui-même et non pas par rapport aux autres.
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Dans ce contexte, la conception d’un parti qui, avant même d’avoir établi sa plate forme politique, avant même de savoir qui va le composer, décide de tout de suite faire une alliance avec un autre parti dont la présidence est incertaine et dont tout le monde sait que l’un des deux candidats, outre son programme et ses positionnements, est totalement incompatible avec le « Cebtre dépendance », révéle la cruauté de la dépendance. Qu’attendre d’une telle alliance ? Pour les politiques qui le compose, un siége. Pour les militants, une cruelle désillusion. Pour les citoyens …rien du tout car les idées d’un Centre qui se livre pieds et poings lié à un parti hégémonique n’auront aucun poids !
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Les alliances politiques sont une suite de désillusion, une suite de marché de dupe. L’histoire récente de la politique en France nous l’a démontré avec beaucoup de cruauté (alliance RPR/UDF, alliance UMP/NC, alliance PS/PC puis PS/EELV). Toutes les alliances ont été catastrophique pour l’un des coalisés et rien n’indique que l’histoire va changer.
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Dans ces conditions, je préfère ma manière de penser et mon indépendance qui me permet de dormir à poings fermés la nuit, sans état d’âme.
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Je continuerais dans les mois à venir à dire que certaines réformes annoncés par le gouvernement sont nécessaires et doivent être soutenues (Traité européen, réforme du droit du travail, réforme du financement de la sécurité sociale) que certains arbitrages sont scandaleux (baisse du budget de la Culture, impôt à 75 %, budget étriqué de la Santé), qu’enfin certaines annonces sont des effets de manches et doivent être approfondies (embauche de 43000 enseignants).
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Au niveau local, ma manière de penser est identique et, si je prends les dernières décisions municipales, comment ne pas en soutenir certaines alors même qu’en 2008, nous les portions dans notre projet (soutien du plan ANRU, séparations pour les associations des subventions de fonctionnements des subventions à projet, combat au sein du SMITEEB pour un fonctionnement du service le dimanche, élaboration d’une médiathèque de grande envergure pour rétablir le rayonnement culturel de Vitrolles, revalorisation du Patrimoine vitrollais, plus anecdotique avec le conseil des enfants) et comment ne pas en combattre d’autres comme la suppression des rondes de nuit, logique d’un point de vue économique mais destructrice d’un point de vue sociétal, l’augmentation, même limitée, de la masse salariale et du nombre des agents, sans oublier, j’en passe et des meilleures.
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Donc, pour résumé, pas de blanc seing à qui que ce soit et une vigilance citoyenne renouvelée.
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2 commentaires:

FrédéricLN a dit…

Il est très drôle de lire la justification que donne M. Borloo : le centre ne s'est jamais allié "à l'extrême-gauche".

Certes, et s'il regarde les manifs au journal télévisé, il peut constater que l'extrême-gauche est dans l'opposition au gouvernement actuel !

L'argument devrait donc plutôt le pousser à rechercher une alliance avec la gauche au gouvernement…

comme à l'époque d'Edouard Herriot en effet, dont le "cartel des gauches" ne comprenait pas les communistes.

Fournat a dit…

Tu restes au Centre , soit...Je suis vraiment déçu et je reste sur le discours de Bayrou de 2007...Pas plus de Centre que de Gauche ou de Droite...Démocrate oui, mais pas plus au Centre qu'ailleurs.