mercredi 21 novembre 2012

« Le redressement de la France nécessite le rassemblement »

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Mercredi 21 novembre 2012 :
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François Bayrou a pointé l'existence d'une "double fracture", à droite avec la crise à l'UMP, mais aussi à gauche, avec "le virage pris par le président Hollande", appelant les politiques "responsables" à travailler ensemble au redressement du pays, lundi 19 novembre sur BFM TV.
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Aux yeux du président du Mouvement Démocrate, il y a plusieurs niveaux de lecture de la crise traversée par l'UMP. Derrière "l'apparence: un spectacle, avec tous ses côtés navrants, petits, souvent moches pour tous les gens qui aiment l'engagement politique", il a évoqué "un deuxième niveau, car ce n'est pas une affaire de personnes mais de ligne politique, avec ceux qui disent que le rôle de l'opposition c'est l'affrontement et ceux qui pensent qu'il n'y aura que dans le rassemblement que nous pourrons nous en sortir".
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François Bayrou s'est déclaré étonné du temps pris par les instances de l'UMP pour compter les résultats du scrutin, n'arrivant "pas à comprendre comment dans un grand parti politique avec des élus à toutes les portes et à toutes les fenêtres, ce genre de dérive ou d'incertitude est possible".
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"Il y a plus de 600 bureaux de vote pour à peine 170.000 personnes qui ont voté, soit en moyenne 300 personnes par bureau de vote, l'équivalent d'un petit village des Pyrénées où on a les résultats des municipales au bout d'une heure avec un PV établi", a ironisé ce Béarnais. "En quelques demi-heures cela aurait dû être réglé", a-t-il lancé. Mais, a aussi souligné François Bayrou, "la majorité de gauche elle aussi se fracture".
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"On a une double fracture, à droite et à gauche, au moment où le pays va traverser la crise la plus importante de son histoire sur ces soixante-dix dernières années", a-t-il résumé. "Et, moi, je ne confonds pas l'intérêt général et l'intérêt électoral. Je sais depuis longtemps que l'on gagne plus de voix en excitant les gens à être contre. Et, pourtant, quand vous êtes un homme politique responsable, vous devez faire un choix inverse, porter devant les Français des attitudes constructives pour demain", a-t-il plaidé en appelant ceux qui partagent cette analyse à travailler ensemble au redressement du pays.
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Pour le dirigeant centriste, "l'extrême droite peut profiter un peu" de la crise de l'UMP mais le plus grand risque, "c'est que les gens restent à la maison" et n'aillent plus voter.
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1 commentaire:

Eve a dit…

Encore une fois "notre François" a analysé très EXACTEMENT les situations singulièrement symétriques de l'UMPS...

Celà dit, les journalistes pourraient susciter un vrai débat autour de cette analyse, au lieu de s'inquièter du nombre de nouvelles adhésions des partis concurrents. Je constate tous les jours qu'ils ont malheureusement choisi d'alimenter le poker-menteur de l'UDI et du FN. En élevant le débat et le sens civique, ils éviteraient de décrédibiliser tous les partis modérés et d'enrayer la baisse inquiétante du taux d'abstention.