dimanche 18 novembre 2012

L’info du dimanche : Disparition de Patrick EDLINGER

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Dimanche 18 novembre 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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La nouvelle m’a particulièrement touché. Patrick EDLINGER, le grimpeur à main nue, est mort à l’âge de 52 ans.
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Outre le fait d’avoir le même âge que moi, Patrick EDLINGER avait la particularité d’avoir alimenté des heures et des heures de débat sur le fait de savoir s’il fallait grimper « classiquement » avec baudrier et pitons ou « à main nu » comme lui.
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Au tournant des années 70 / 80, nous étions un petit groupe de marseillais passionnés de montagne qui se nourrissait des exploits de gens comme DEMAISON MAZAUD, TERRAY, LACHANAL, BONATTI. Emmené par des passionnés comme Pierre ou Bernard (paix à son âme), la vallée de l’Ubaye, les calanques, le massif du Cervin, les Cévennes n’avaient aucun secret pour nous.
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Ce fut ma vie jusqu’à ce qu’un stupide accident me ferme les portes de la Haute-Montagne et que mes vacances basculent sur d’autres activités beaucoup moins physique et entraine assez rapidement une nette surcharge pondérale.
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Ce fut ainsi qu’un soir, au tout début des années 80, alors que nous passions la nuit dans les calanques, nous avons croisé pour la première fois Patrick et que la nuit fut très courte !
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La conséquence de cette rencontre fut que, de notre petit groupe, sorti la première championne du monde d’escalade à mains nus … Pour la petite histoire, pour ma part, j’ai toujours préféré le style « classique » !
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RIP Patrick
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Bonne lecture !
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Patrick Edlinger, l'homme libre qui a popularisé l'escalade
Le Monde.fr avec AFP | 17.11.2012 à 08h24 • Mis à jour le 17.11.2012 à 17h09.

Patrick Edlinger, mort vendredi 16 novembre à son domicile dans les Alpes de Haute-Provence à l'âge de 52 ans, avait largement contribué à la popularisation de l'escalade dans les années 1980. Un homme libre, accroché à la falaise avec un équipement minimaliste, cheveux au vent : Patrick Edlinger, suspendu au-dessus du vide sur des parois vertigineuses, renvoyait une image de pureté absolue.
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"C'est grâce à lui qu'aujourd'hui il y a des milliers de pratiquants", souligne Jean-Michel Asselin, son ami depuis 25 ans, auteur d'une biographie qui devrait sortir dans quelques mois. "Il avait un style, une élégance et un discours qui tranchaient avec celui de l'époque où seul l'affairisme comptait", poursuit le biographe.
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Patrick Edlinger, dont les causes du décès ne sont pas connues, avait effectué à mains nues et parfois même sans être assuré plusieurs ascensions dans les Gorges du Verdon au début des années 1980. Aux côtés notamment de Catherine Destivelle, il fut l'un des pionniers de "l'escalade libre" de haut niveau.
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Ces prouesses, qu'il a partagées avec son complice Patrick Berhault, mort en montagne en 2004, avaient fait l'objet d'un documentaire intitulé La Vie au bout des doigts. Ce film a contribué à populariser l'escalade auprès du grand public.
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L'homme à la longue chevelure blonde, qui se baladait en camion et ne disait avoir besoin que d'un sandwich et d'un verre d'eau, connut un succès foudroyant, au point de devenir l'une des grandes figures médiatiques de sa discipline. Une popularité qui semblait le gêner.
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Patrick Edlinger avait abandonné le haut niveau en 1995 après une grave chute de falaise et s'était retiré à la Palud-sur-Verdon, dans les Alpes de Hautes-Provence, où il avait ouvert un gîte. "La passion ne l'avait jamais quitté. Il continuait de grimper et envisageait de faire un tour du monde", souligne son ami.
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Il continuait à pratiquer l'escalade chaque jour. "Je suis un homme libre, je ne regrette rien de mon parcours", avait-il dit au quotidien Le Dauphiné Libéré, alors qu'il devait participer, jeudi, aux Rencontres du cinéma de montagne à Grenoble.
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DÉPASSEMENT DE SOI
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"Pionnier en France de l'escalade libre de haut-niveau, Patrick était un homme qui avait soif d'absolu et de défi. Il refusait les compromis, dédaignait les conventions et avait dédié sa vie à sa grande passion : la grimpe", a réagi, samedi, la ministre des sports et de la jeunesse, Valérie Fourneyron.
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"Athlète de haut-niveau, mais aussi artiste, écrivain accompli et réalisateur de documentaires, Patrick Edlinger aura marqué les esprits du grand public par ses exploits en solo intégral dans des sites aussi prestigieux que vertigineux, comme les Gorges du Verdon, le Buoux dans le Lubéron, ou les Calanques, poursuit-elle dans un communiqué. Il fût le premier à ériger sa discipline en véritable art de vivre, ouvrant la voie à de nombreux adeptes pour qui l'escalade, le respect de la nature et le dépassement de soi sont devenus une philosophie. Aujourd'hui, c'est une figure familière, attachante, profondément aimée des Français, qui disparait.
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L'annonce de son décès a entraîné de nombreux hommages sur les réseaux sociaux. "Merci de m'avoir donné envie de grimper", "Les falaises du Verdon sont orphelines, une icône s'en est allée", pouvait-on lire notamment sur twitter
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