Jeudi 13
décembre 2012 :
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Pour Robert Rochefort, "le gouvernement se trompe en
voulant lutter contre le surendettement des ménages par la mise en place d'un
'fichier positif' du crédit". Le député européen, il faut plutôt agir sur
"l'éducation des consommateurs", "la déontologie des
établissements financiers" et "les procédures de médiation
indépendante".
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"Le gouvernement se trompe en voulant lutter contre
le surendettement des ménages par la mise en place d'un 'fichier positif' du
crédit. Ce sujet qui est débattu depuis de très nombreuses années est en passe
de devenir un mauvais marqueur idéologique pour la gauche. Présente hier dans
le plan de lutte contre la pauvreté, il n'en atténuera pas la
progression", a pointé le vice-président du Mouvement Démocrate.
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"Qu'en est‐il en réalité ? Le surendettement
trouve désormais ses causes dans la montée du chômage de longue durée, parfois
accompagné de séparations familiales et par le poids excessif des dépenses
liées au logement. Le fichier positif qui enregistre l'ensemble des crédits
contractés par chaque ménage génère de nombreux effets pervers : il est
excessivement coûteux à mettre en place, il est dangereux pour les libertés
publiques et c est pourquoi la CNIL s'y est opposée, il peut inciter
paradoxalement à des crédits nouveaux lorsque les mensualités totales sont
inférieures au seuil critique. En Belgique, où il a été mis en place, il n a
pas donné les effets escomptés. En France la majorité des associations de
consommateurs n'y sont pas favorable", a-t-il détaillé.
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Aux yeux du député européen, dans ce domaine, les efforts
doivent porter sur :
-‐ L'éducation des consommateurs à
la gestion de leur budget, en particulier à l'accompagnement des ménages les
plus fragiles.
-‐ La mise en place de chartes de
déontologie avec les établissements financiers et les fédérations du commerce
pour promouvoir un crédit vertueux.
-‐ La généralisation des procédures
de médiation indépendante lorsque surviennent des incidents de remboursements
dans l'esprit des directives en cours de finalisation au Parlement européen.
-‐ La limitation de la progression
des dépenses contraintes c'est à dire de toutes les pratiques commerciales qui
imposent des prélèvements bancaires mensuels qui il est difficile
d'interrompre.
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"Mal souscrit et mal utilisé un crédit peut plonger
dans la précarité. Mis au service d'un projet, il peut au contraire permettre
le retour à l'autonomie et même à l'emploi. Légiférer toujours plus, c'est
souvent mal légiférer. La loi Lagarde a profondément modifié le crédit à la
consommation. Il convient d'abord de l'évaluer avant de transformer une fois de
plus le cadre législatif", a conclu Robert Rochefort avec conviction.
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