Samedi 8 décembre 2012 :
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Comme
vous le savez, la photo m’a toujours intéressé (cf mon site personnel). Une
photo récente m’a donné envie de partager avec vous certaines photos que je
considère « culte » par leur histoire, leur force émotionnelle, leur rendu.
Donc, aujourd’hui … « Saigon 1975 – Evacuation de l’ambassade américaine »
de Hubert Van Es.
Nous
sommes dans les deux derniers jours de la guerre du Viêt-Nam qui, pour mémoire,
a duré rente longues années.
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Début
avril, la région de Saïgon est encerclée. Après une quinzaine de jours de
combat acharné, le président Nguyễn Văn Thiệu démissionne le 21 avril et est
remplacé par le vice-président Trần Văn Hương, lui-même remplacé le 28 avril
par Dương Văn Minh, surnommé « le Président de 3 jours ». Les troupes
nord-vietnamiennes sont alors aux portes de Saïgon.
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L'assaut
final sur la ville débute le 29 avril 1975 à 6 heures du matin après une
journée de bombardements. Les troupes sud-vietnamiennes continuent de se battre
sans relâche dans la ville en ruines bien qu'en large infériorité numérique
tandis que les derniers personnels américains encore présents évacuent très
rapidement. C'est l'opération « Frequent Wind ». Beaucoup de membres
importants du gouvernement sud-vietnamien et de civils sont évacués par les
Marines vers les États-Unis à partir entre autres de l'ancien Quartier Général
du Military Assistance Command, Vietnam. Au total plus de 7 000 personnes
seront évacuées en quelques jours (dont 1 373 Américains et 5 595
Sud-Vietnamiens).
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À 7 h 53, le 30 avril, lorsque le dernier
hélicoptère décolle du toit de l'ambassade des États-Unis à Saigon, des
milliers de candidats à l'exil se pressent encore dans les jardins.
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Cette
photo a souvent été présentée comme la photo de ce fameux dernier hélicoptère.
Il n’en est rien puisqu’elle a été prise
la veille par Hubert Van Es. Mais elle symbolise à elle seule la vanité de l’engagement
américain au Viêt-Nam et la déroute du monde occidental à cet époque là.
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Sur
ce mois d’avril 1975, pour comprendre l’ambiance paranoïaque régnant au sein de
l’ambassade américaine, je ne peux que vous conseiller de lire les mémoires controversées
et destructrices de Frank SNEPP, chef des analystes de la CIA à Saigon durant
ce mois-là : « Decent Interval »
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