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Mercredi
10 octobre 2012 :
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François
HOLLANDE a posé les bases de ce qu’il envisage comme réforme de l’école durant
son quinquennat.
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Parmi
ces réformes, on trouve la suppression des devoirs à la maison pour les élèves
du primaire, réforme qui serait loin de faire l'unanimité si l’on en croit un
sondage téléphonique de l'IFOP effectué
les 4 et
5 octobre auprès d'un échantillon de 1 004 personnes.. En effet, les
deux tiers des sondés (68 %) s’y déclare
opposé
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Plus
les sondés sont jeunes, plus ils sont favorables au maintien des devoirs : 83 %
des 18-24 ans y sont favorables, contre 75 % des 25-34 ans et 64 % des plus de
35 ans. Simple remarque de ma part, les
plus de 35 ans ont été nombreux à ne pas connaitre réellement les devoirs à la
maison. Pour ma part, hormis l’apprentissage des poésies, aucun devoir n’a
bercé ma tendre enfance. Par contre, nous étions nombreux en « heure de
garde » le soir (quasiment toute la classe), moment où les dits devoirs
étaient faits. La disparition de ces « heures de garde » a entrainé
pour beaucoup l’épisode des devoirs à la maison que justement les plus jeunes,
qui n’ont pas connu cette époque, veulent garder.
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Autre
réflexion, le changement de rythme scolaire et la problématique des vacances.
Pour ma part, j’ai toujours été stupéfait de voir intervenir dans ce débat le
lobby du tourisme. J’ai toujours pensé que le bien-être de nos enfants passait
avant un quelconque intérêt économique. Cela me rappelle une ligne ouverte
de France Bleue Provence en 2010 qui
m’avait permis d’atteindre la cinquième dimension.
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Ce
jour-là, la « ligne ouverte » était consacrée au projet gouvernemental (encore et déjà) de réaménager les rythmes
scolaires en modifiant les périodes de vacances. Les auditeurs étaient invités
à donner leurs avis sur ce sujet brulant qui touche « nos chères têtes blondes
». Jusque-là rien d’anormal et la rengaine habituelle des parents et
grands-parents inquiets pour leur progéniture.
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Sauf
que cette fois-là, pour leur donner des explications éclairés sur ce sujet,
point de président d’une quelconque fédération de parents d’élèves, point de
recteur, point de professeur, encore moins de psychologues spécialisés dans
l’enseignement, et surtout pas de représentant du ministère de l’éducation
nationale mais le président varois de je ne sais plus quel organisme du
tourisme !
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Je
savais que les dates des vacances scolaires étaient directement liés aux
chiffres du tourisme mais de là à trouver comme représentant de ce projet de
réforme un « touriste » est plutôt surprenant mais nous a permis de comprendre
quel corps de métier gère réellement les congés scolaires !
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Donc,
pour cette proposition de réforme des rythmes scolaires, attendons le résultat.
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Autre
mesure phare de ce plan pour l’Education, le recrutement de 43 000 enseignants
(dont 21 000 postes nouveaux) en 2013. Or, l’an dernier, alors qu’il n’y avait
que 16000 postes à concours, plusieurs centaines de ces postes n’ont pas été
pourvus car les jurys ont trouvés les candidats trop faibles ou carrément pas
au niveau. Sans compter
certaines filières où le nombre des candidats étaient inférieurs au nombre de
poste à pourvoir. Ainsi plusieurs centaines de postes en mathématiques,
plusieurs centaines en lettres classiques, plusieurs centaines sur des postes
de langues vivantes sont restés vacants.
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Donc je pose la question : Comment va-t-on pouvroir passer en
quelques mois que l'on passe en une
année de 16 000 postes non remplis à 42 000 ?
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Où
le niveau des concours et donc du recrutement est encore abaissé et donc le
niveau d’enseignement va encore baisser soit les postes ne seront pas remplis
et nous sommes en présence d’un simple effet d’annonce.
Pour
travailler sur le long terme et pouvoir combler ces déficits, c’est bel et bien
le rôle et la fonction de l’enseignant qu’il faut revoir.
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Parallèlement
à ces mesures, le président de la République veut aussi mettre sur pied dès la
rentrée prochaine des Écoles supérieures de l’éducation et du professorat
placées sous le signe de la « professionnalisation », avec « une vraie place
pour les stages pratiques » et « une prise en compte des spécificités, comme
pour les maîtres de maternelle ».
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Pour
cette mesure, par contre j’applaudis des deux mains même si je considère que ce
n’est pas assez. Quand je vois les conditions de recrutements et la manière
dont ma fille a été bombardée « professeur » dans un lycée des
quartiers nord de Marseille, je ne peux que soutenir toute mesure qui donnera
un minimum de formation aux jeunes enseignants avant de les lâcher dans la
« cage aux fauves »
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Pour terminer, je me contenterais de cette vieille citation :
« Wait and see » !
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