Mercredi
31 octobre 2012 :
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Texte sur l’Europe de Marielle DE
SARNEZ, députée européenne
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La
Commission européenne a donné son feu vert cette semaine à une taxe sur les
transactions financières (TTF) que dix des vingt-sept états membres de l´Union
ont accepté de mettre en œuvre.
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Depuis
plus de douze ans, nous -élus démocrates français et européens- portons cette
idée d´un prélèvement direct d´une fraction infime des sommes échangées entre
institutions financières. Je ne peux donc que me réjouir de l´annonce de cette
future coopération renforcée dont la France fait partie.
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Cependant,
deux questions ne sont pas encore réglées. Sur le fond d´abord. Il est prévu
aujourd´hui que cette taxe serve exclusivement à alimenter le budget européen,
pour financer des investissements, en particulier dans le domaine de la
recherche, de l´industrie verte, et des énergies renouvelables. Ceci n´est pas
juste. Nous pensons depuis longtemps qu´une part de cette taxe doit aller aux
pays les plus démunis, au nom de la solidarité nécessaire entre pays riches et
pays en voie de développement. Sur la forme : si l´on peut concevoir, tout en
le regrettant, que certains états membres ne participent pas, pour le moment, à
ce projet, un paradoxe demeure. Cette taxe en abondant le budget européen en
déduction des contributions nationales, bénéficierait de facto à tous, y compris
ceux qui ne l´appliquent pas ! Ceci n´est évidemment pas défendable.
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Pour
avancer, l´Europe doit certes accepter un système à plusieurs vitesses mais à
la condition sine qua non que cela soit un plus, pas seulement pour les pays
qui revendiquent d´avancer à quelques-uns, mais également pour l´ensemble
européen. Ainsi en est-il de l’Union bancaire, qui doit contribuer à stabiliser
le système financier de la zone euro. Certes, le Royaume-Uni est parfaitement
libre, même si cela est tout à fait regrettable, Londres étant la première
place financière d´Europe (ces regrets valant aussi pour l´absence de la
Grande-Bretagne sur la TTF), de refuser le controle de ses banques par un
superviseur unique européen. Mais réclamer un droit de veto de fait sur les décisions
que pourraient prendre les dix sept membres de la zone euro, n´est pas
acceptable. Autant il est légitime de trouver des passerelles avec les pays non
membres de la zone euro mais souhaitant en faire partie, comme la Pologne,
autant il n´est pas recevable qu’un pays qui refuse toute politique commune
puisse empêcher les autres d’avancer.
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Aujourd´hui
en Europe, de plus en plus de dirigeants politiques privilégient les intérêts
nationaux au détriment du futur de l´Union et donc des citoyens. Je crois pour
ma part qu´il est plus que jamais temps de réaffirmer notre attachement commun
à la solidarité européenne. Car notre souveraineté aujourd´hui, seule l´Europe
peut la défendre. C´est à travers elle que nous pourrons défendre nos intérêts,
nos valeurs, notre modèle social. Oui, l´Europe et les Européens ont vitalement
besoin d´une union politique. D´une Europe intégrée. Et démocratique
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